Une semaine de travail trop chargée, aggravée par un pépin de santé, aussi douloureux que handicapant. Retard et éloignement de Paris est sa banlieue. Retour via un de ses nombreux aller-retour sur Orly ou Roissy, taxi d’une famille aux horizons lointains, bien au-delà du Grand-Paris pour voir le Grand-Paris métropole automobile. Mardi 12 juillet retour à Roissy pour chercher ma soeur « américaine », trois heures de retard, et du coup une journée compliquée entre La Défense, Roissy, Paris et La Défense, la métropole automobile dans tous les sens, et sous la pluie, mais le temps à Roissy de regarder à nouveau cet étonnant terminal 1. Un ratage fonctionnel complet ; la structure fermée n’a pas pu s’adapter à l’accroissement du trafic, la zone de départ est devenue cauchemardesque au regard des nouvelles procédures de sécurité, et je ne suis pas sûr que les nouveaux aménagements y changent grand chose. En revanche, superbe réussite architecturale ! L’arrivée devant cet OVNI de béton parfait posé sur le sol, trois disques de béton brut, séparées par un trait lumineux, posés sur des pilones à la Piranèse, meccano des rampes d’accès, des piliers comme des sculptures brutales. Sans compter le noyau central, puits de lumière déstructuré avec l’enchevêtrement de ses escalators, quelque entre Odyssée de l’espace, James Bond et the Allan Parsons Project ! Modernité, modernisme…
Jean-Paul Chapon