« Paris est sa banlieue » arrête sa publication sur wordpress.com et continue sur Lemonde.fr

Paris est sa banlieue retrouve son hébergement d’origine, sur Lemonde.fr, où il continue sa publication.
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Jean-Paul Chapon

Publié dans 1 - Le Grand-Paris, vous connaissez ?, 1.1 - Grand-Paris, le piège de Nicolas Sarkozy, 1.2 - Conférence Métropolitaine -> Paris Métropole, 1.3 - Le feuilleton du SDRIF, 1.4 - Les transports à Paris, intra-extra muros, 1.5 - Ils parlent de la ville et du Grand-Paris, 2 - Société, vous, moi, nous... et la banlieue aussi, 2.1 - Médias et banlieue, rapports difficiles..., 3 - Un peu d'actualité..., 4 - Politique, politiques, 5 - Culture ?, 6 - Alzheimer, vous savez..., 7 - sur les blogs, 8 - Cartes postales... | Tagué , , , , , , , | Laisser un commentaire

Ce matin, elle a parlé ! ou carte postale de la journée mondiale contre la maladie d’Alzheimer

maman journée mondiale contre la maladie d'alzheimer 2011

Je viens de raccrocher le téléphone d’avec mon père. La grande nouvelle, c’est qu’il a réussi à amener ma mère au laboratoire pour lui faire une radio panoramique de la mâchoire, pour être sûr qu’il n’y a rien qui se prépare. Ma mère était dans son fauteuil roulant, mon père était accompagné de Jacinta qui veille sur ma mère avec lui depuis déjà plusieurs années. Ils sont passés par les sous-sols et les parkings parce que rien n’est aménagé dans les immeubles, pourtant dans le très bourgeois 15ème arrondissement de Paris, pour les fauteuils roulants. Ma mère ne marche plus depuis déjà longtemps, c’était la première fois qu’elle sortait de l’appartement à l’air libre depuis trois ans ou plus. Les autres fois, c’était en ambulance. Mais la vraie grande nouvelle, c’est que ma mère a parlé. Enfin, elle a fait un bruit, deux matins de suite en se réveillant. Elle a voulu parler, mais mon père n’a pas compris. Cela fait plus de deux ans que ma mère ne parle plus. Mais il était tout heureux, parce que deux fois cette semaine, il y a eu ces bruits, comme si elle voulait s’exprimer. Et puis la question lancinante de mon père, presque plaintive, il n’a jamais été doué pour la psychologie, alors là c’est une situation qui défie sa rationalité : « je crois qu’elle me reconnaît, le matin, au moins, quand elle me regarde« . C’est la question qu’on se pose tous, et à laquelle j’ai décidé d’apporter une réponse positive, à force de la voir, de voir ses réactions, son regard qui se pose, puis qui disparaît dans l’abîme d’Alzheimer. Car une fois de plus, Alzheimer, ce n’est pas une maladie de la mémoire, de la seule perte de mémoire. Combien de fois ai-je écrit ici que non, ce n’était pas ça, même si les médias aiment à nous faire pleurer avec ces pauvres acteurs ou actrices, désolé Annie Girardot, qui ont oublié qu’ils ont été acteurs ou actrices. Alzheimer, c’est une maladie neuro-dégénérative, qui petit à petit fait disparaître toutes les fonctions de l’être humain normal : la mémoire d’abord, l’inhibition, le contrôle de la violence parfois, la propreté, la mobilité, la station debout, la parole, une lente et inexorable déchéance jusqu’à la mort. Il n’y a pas de traitement, et le seul traitement qui ralentit la maladie risque de ne plus être remboursé. Merci à la médecine comptable et sans coeur que veut mettre en place le gouvernement Sarkozy… Ce soir, c’est encore la journée mondiale de la lutte contre la maladie d’Alzheimer. La seule chose que je peux faire, c’est témoigner. Alors je le fais une fois de plus, comme toutes ces notes publiées dans la rubrique Alzheimer, vous savez. Lisez les, relisez les, elles sont parfois mièvres sans doute, un peu trop, mais ce n’est pas facile, pour elle, pour les malades, et pour l’entourage, les aidants comme on dit. Aujourd’hui, sur le site d’Europe 1, on pose la question de savoir si Alzheimer est encore une maladie tabou. Je me rends compte que dans une de mes premières notes à ce sujet j’ai publié une photo où ma mère était gommée. C’était en mars 2005 ! Six ans plus tard, je revendique les photos de ma mère, je les trouve belles et je les aime. Ce n’est plus tabou.

Jean-Paul Chapon

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No money, no problems, ou carte postale avec patrimoine éphémère

beerens, no money no problem ilot claude bernard paris

Bertrand Delanoë, le maire du Petit-Paris déclarait récemment à Challenges qu’il avait « mis un terme à la division Est-Ouest de Paris ». S’il y a encore de la marge, elle va certainement s’estomper et sans doute, et le prix du m2 à l’Est de Paris finira par rejoindre des niveaux rendant l’accession au logement de plus en plus difficile, à l’Est comme à l’Ouest de Paris intra-muros. Mais en cette première journée du patrimoine 2011, après une semaine professionnelle plus qu’intense, qui faisait suite à une autre et à une autre, bref je profitais d’un moment de liberté pour aller voir les travaux du côté du Boulevard Mc Donald et de la ZAC Claude Bernard au nord-est de Paris. Au détour d’un îlot en démolition, ce graph superbe de Beerens, comme un Ernest Pignon-Ernest de circonstance. Tire-lire efflanquée bientôt anéantie dans la restructuration d’un quartier de Paris. No money, no problems. Les européens n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur la Grèce, provoquant une saine colère de Jacques Delors, devant « les petits calculs » des politiques européens et leur manque de volonté à trouver une solution pour sauver ce qui peut encore l’être. Tourmente des marchés, banques attaquées, spéculation sur l’euro, économie en péril, Europe inconsciente. No money, no problems ?

ps: allez vite vous promener dans le coin, si vous voulez voir un autre Paris, il y a les putes d’Europe de l’Est ou d’ailleurs, les dealers, le Roms qui campent autour d’un feu de bois d’après-midi le long du canal, les habitants qui chinent des fripes jetées sous un pont, les SDF qui attendent le bus de la Ville, et les gens qui vivent, survivent, là… Allez-y, voir vos voisins du Petit et du Grand-Paris !

Jean-Paul Chapon

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Carte postale du Grand-Paris, avec façade de verre et de papier, suite encore ou le retour de la guerre des post-it ;-)

Paris La Défense post-it Société Générale

C’était un pari. Etre capable de répondre à la fusée et au Tintin de GDF-Suez avec une fresque de post-it sur 6 étages réalisée par les équipes informatiques de la Société Générale en moins d’une heure et demi à l’heure du repas. Pari gagné avec une équipe d’une quarantaine de personnes et le soutien collant de 3M ! La guerre des post-it débutée dès avril à La Défense continue. A quoi ça sert me direz-vous ? Assister à la réalisation d’un Obélix portant Astérix sur un bouclier avec ces petits carrés de couleur, annoncée par Leparisien.fr le matin même, et par le bouche à oreille dans la boîte s’est transformé en un happening festif devant l’immeuble Adamas en bordure de La Défense aujourd’hui. En mai dernier, une première note à propos de ces batailles de post-it sur Paris est sa banlieue où l’on pouvait lire quelles témoignaient d’une présence humaine, ironique et facétieuse, et surtout vivante… derrière ces façades de verre et d’acier. Et aujourd’hui, ça continue 😉

Jean-Paul Chapon

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Postcard from Cornwall, with heath over the sea

landes à Zennor, Cornwall UK

Paris est sa banlieue s’était mis au vert pendant deux semaines en Cornouailles, loin du Grand-Paris et de la ville. Landes et bruyères, falaises et ports de pêche, et la plus grande ville qui atteint les 20.000 habitants environs compris… Retour sur le Grand-Paris et sur le blog dès ce week-end.

Jean-Paul Chapon

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Carte postale périphérique avec papier sur banlieue

porte de clichy paris papier toilette

 

Au moment où la « <a href= »http://parisbanlieue.blog.lemonde.fr/2011/05/04/carte-postale-du-grand-paris-avec-facades-de-verre-et-de-papier/ &raquo; target= »_blank »>guerre des post-its</a> » se relance grâce à une découverte tardive par les médias « classiques », un autre type de papier trône aussi depuis plusieurs mois si on ose dire au-dessus de l’horizon parisien, juste au-delà du périphérique sur les premiers immeubles de Clichy-la-Garenne. Qu’ont fait les habitants de ce quartier pour se voir ainsi punis et condamnés à contempler jour et nuit un rouleau géant de papier hygiénique rouge ? Une vision partagée avec les automobilistes qui empruntent le périphérique extérieur entre la porte Saint-Ouen et la porte d’Asnières, et admirent au passage ce rouleau de papier que leur déroule Renova, « la maison du papier toilette noir » qui propose d’aimer le « papier sexy » ! Sans commentaire… Au moment où la ville de Paris veut réduire la publicité, on se dit que la réduire c’est peut-être bien, mais ne pas afficher n’importe quoi, ce serait pas mal non plus 😉

Jean-Paul Chapon

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Carte postale de Paris Plage, enfin presque…

paris plage 2011

Une fausse manoeuvre a effacé ma note agacée sur Paris-Plage, Paris-Plage, la mauvaise réponse à une bonne question, la réponse étriquée d’un dérisoire Copacabana sur bitume du Petit-Paris quand toute une métropole est en demande, Paris-Plage, l’excuse pour fermer la voie rapide, reconquête des berges de la Seine, contre quels infidèles si ce n’est des banlieusards avec leur bagnole, sans leur donner d’alternative, Paris-Plage pour redonner du bonheur au Petit-Paris quand la banlieue regarde le centre qui l’ignore, bref si la note est effacée, c’est peut-être mieux tant cette opération est une caricature d’une vision métropolitaine de la Ville ! Et vous pouvez toujours relire la première note publiée sur Paris est sa banlieue dès juillet 2005

En attendant si vous voulez vraiment vous baigner à Paris, en osant sortir du périphérique pour découvrir la banlieue, le guide Mégalopolis est pour vous 😉

Jean-Paul Chapon

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Carte postale sans Grand-Paris, avec Tour de France et du Val-de-Marne

Tour de France 2011 Fontenay-sous-bois

Intéressant les premières fois, surtout à cinquante ans passé ! Et ce week-end a été marqué par deux premières fois. Hier, pour la première fois, je me suis fait piquer par une guêpe. Première expérience douloureuse, comme pour marquer un été raté, et où l’on apprend qu’un piqûre de guêpe, ça fait mal, même si par chance j’ai réussi à me débarasser de mon assaillante et de son dard, limitant les dégâts 😉

tour de france 2011 fontenay-sous-boisAujourd’hui pour la première fois, j’ai vu passer le Tour de France. Depuis plusieurs jours, des panneaux siglés VDM, pour le Conseil Général du Val-de-Marne expliquent que dimanche 24 juillet le Tour de France traversera nos rues et balisent le parcours. Et à Fontenay-sous-bois, c’est même « la folie Tour de France » qui est placardée dans la ville par la mairie. L’occasion de voir enfin à quoi ressemble cette grande fête populaire, un autre pilier de la culture et de la tradition française qui doit être cher à François Fillon. Et effectivement, c’est amusant de voir tout son quartier tout le long de la route, cette impression de temps suspendu et d’excitation montante en attendant l’arrivée des coureurs après avoir fait l’impasse sur le passage de la caravane du tour. Voiures officielles et motos, comme des signes avant coureurs, survol de l’hélicoptère, le passage est imminent. Et ils passent, cris, applaudissements, vision éphémère d’un peloton, cyclistes groupés, suivis par quelques retardataires, entre motos et voitures, puis le cortège surréalistes des voitures au toit recouvert de vélos. Le Tour est passé. Le Tour de France, mais aussi celui du Val-de-Marne, avec un peu de mauvais esprit Paris est sa banlieue en conclusion !

Carte etape tour de france Le parisienHier, la carte de l’étape du jour publiée dans Le Parisien a attiré mon attention, et m’a fait me poser une question. Pourquoi cette dernière étape au départ de Créteil, préfecture du Val-de-Marne, déroule-t-elle ses 33 kilomètres dans le département 94 de la petite couronne parisienne, en sinuant et retournant sur elle même comme pour éviter soigneusement de pénétrer dans les deux autres départements de petite couronne, les Hauts-de-Seine et la Seine-Saint-Denis, tout en les approchant au point de les toucher. Je ne connais pas assez le Tour de France et son organisation pour me prononcer. Peut-être est-il plus facile de n’avoir qu’un interlocuteur , et donc un seul département pour mettre en place le parcours et sa sécurité. Pourtant, il me semblait que la préfecture de police couvrait aujourd’hui Paris et la petite couronne, et même sans avoir trop suivi le tour, je n’ai pas eu l’impression que les autres étapes étaient quasi mono-départementales. Peut-être est-ce un deal négocié entre le Val-de-Marne et l’organisation du Tour, pour garder au seul bénéfice du Val-de-Marne, le passage de la dernière étape de la grande boucle avant son entrée dans la capitale. Mais qui oserait penser que le Conseil général du Val-de-Marne puisse avoir des intentions aussi mesquines… En tout cas dommage de garder ce qui ressemble à un tel esprit de clocher, même cycliste, et de ne pas être capable une fois de plus de donner une dimension plus à l’image de cet introuvable Grand-Paris, quand cette épreuve nationale arrive dans la métropole…

Et pour ceux que les résultats du Tour intéressent 😉

Jean-Paul chapon

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Cet été, partez en banlieue !

guide megalopolis vacances banlieueOù bronzer ? Où emmener Mémé ? Où trouver un château hanté ? Où la jouer pédale douce ? Où se marier ? Où se baigner dans la Marne ? Où observer la vie des riches ? Où croquer les meilleurs champignons de Paris ? Où grimper aux arbres ? Où croiser des bobos ? Où se croire à Tel-Aviv ? Où enterrer son Kiki ? Où visiter la Maison du Peuple ? Où s’envoyer un confit de canard avec une bière chinoise ? et même Peut-on vraiment se marrer à Versailles ? 100 bons plans de l’autre côté du périph comme l’indique le sous-titre de de guide de vacances différent « Cet été, partez en banlieue ! » édité par Megalopolis, le magazine du très Grand-Paris.

guide megalopolis vacances banlieueToujours aussi décalé et insolent, une bonne façon de découvrir l’autre partie du Grand-Paris, l’extra-muros, car le guide couvre les départements de petite et de grande couronne, 77, 78, 91, 92, 93, 94 et 95 sans passer par le 75. Le petit guide disponible avec le numéro papier de juillet de Rue 89 ne se prétend pas un « guide » de vacances classique, mais un ensemble de bons plans, coups de coeur ou découverte, plus un coup de calgon à propos de Saint-Germain en Laye, le seul à faire l’objet d’une rubrique « on n’aime pas ».

guide megalopolis vacances banlieueLes 100 bons plans sont classés en quatre catégories. Manger/déguster/se bafrer ; Boire/se pinter ; Explorer/bronzer/se baigner et Ecouter/admirer/philosopher. A noter des pages évocations, Rotterdam à Genneviliers, Berlin à Ivry ou encore Liverpool à Saint-Ouen. Et en ce premier jour de Paris Plages, la mauvaise réponse à une bonne question, on trouvera la bonne réponse à la question justement dans la rubrique « se baigner », avec les indications nécessaires pour se rendre dans les bases nautiques de la métropole parisienne en passant par la plage de Meaux.

Une nouvelle bonne initiative de l’équipe de Megalopolis mag, car au-delà du clin d’oeil et du service, ce petit guide permettra – on peut l’espérer – de jeter un autre regard sur la banlieue, sur cette moitié de la ville ignorée par l’autre. Alors cet été, vous aussi partez en banlieue 😉

Jean-Paul Chapon

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Carte postale du Grand-Paris, avec architecture et modernisme

Roissy CDG

Une semaine de travail trop chargée, aggravée par un pépin de santé, aussi douloureux que handicapant. Retard et éloignement de Paris est sa banlieue. Retour via un de ses nombreux aller-retour sur Orly ou Roissy, taxi d’une famille aux horizons lointains, bien au-delà du Grand-Paris pour voir le Grand-Paris métropole automobile. Mardi 12 juillet retour à Roissy pour chercher ma soeur « américaine », trois heures de retard, et du coup une journée compliquée entre La Défense, Roissy, Paris et La Défense, la métropole automobile dans tous les sens, et sous la pluie, mais le temps à Roissy de regarder à nouveau cet étonnant terminal 1. Un ratage fonctionnel complet ; la structure fermée n’a pas pu s’adapter à l’accroissement du trafic, la zone de départ est devenue cauchemardesque au regard des nouvelles procédures de sécurité, et je ne suis pas sûr que les nouveaux aménagements y changent grand chose. En revanche, superbe réussite architecturale ! L’arrivée devant cet OVNI de béton parfait posé sur le sol, trois disques de béton brut, séparées par un trait lumineux, posés sur des pilones à la Piranèse, meccano des rampes d’accès, des piliers comme des sculptures brutales. Sans compter le noyau central, puits de lumière déstructuré avec l’enchevêtrement de ses escalators, quelque entre Odyssée de l’espace, James Bond et the Allan Parsons Project ! Modernité, modernisme…

Jean-Paul Chapon

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« Le temps des collectivités est un temps long » ou le Grand-Paris à petits pas de Pierre Mansat (vidéo)

Un résumé des réponses sera très prochainement mis en ligne et si possible une meilleure mise en page 😉

Je m’adresse à Pierre Mansat, ça veut dire à l’adjoint de Bertrand Delanoë en charge des relations territoriales et de Paris-Métropole, mais aussi au vice-président du syndicat d’études Paris-Métropole, et au président de l’Atelier International du Grand-Paris. Comment on gère tout ça ?
Pourquoi avoir accepté la présidence de l’AIGP ? Je me souvenais de la dernière interview où tu étais très vent debout contre l’orientation donnée à l’EPAD par le gouvernement et surtout par Nicolas Sarkozy. Qu’est-ce qui fait la différence ?

Tu avais dit dans Capital.fr que « l’Atelier International du Grand-Paris ne doit pas se limiter à un rôle consultatif, mais aussi peser sur les décisions politiques qui font la métropole de demain », alors il doit avoir quel rôle cet AIGP ?
Mais ça ne fait pas un peu un Grand-Paris des « experts », un peu loin du Grand-Paris des citoyens ?

On reviendra sur le Grand-Paris après, mais je voudrais parler de l’autre Grand-Paris, le Grand-Paris-Express, le projet de transport, même s’il ne se limite pas à aux transports avec ses zones de développement, ce que je voudrais comprendre ce comment d’un coup le projet est devenu acceptable. Quand je discute avec les Verts, ils sont très inquiets et ils n’y croient pas. Pourtant on a eu un renversement de la position de la région et de Jean-Paul Huchon qui y venait plutôt à reculons. On s’est mis à défendre Arc-Express au moment où le Grand-Huit (projet du gouvernement) était présenté alors qu’Arc-Express n’est pourtant pas trop différent de Métrophérique, le projet de la RATP auquel Huchon était complètement opposé. Qu’est-ce qui a fait que ça change ?

 

On dirait qu’il faut une approche préfectorale ou gouvernementale pour que cela recommence à bouger. Est-ce qu’à Paris on ne peut pas faire autrement ? Est-ce lié au poids de la ville dans le pays ?

Et la question de la gouvernance du Grand-Paris, on a l’impression qu’elle est complètement enterrée ?

La représentativité des collectivités dans Paris-Métropole reste toujours sur un élu une voix ? On ne va pas essayer de se rapprocher de quelque chose qui représente un peu mieux les populations, une voix Paris égale une voix Les Lilas ! Même s’il est vrai que pratiquement aucun élu ou preque n’a mis dans son programme électoral la question du Grand-Paris ou de Paris-Métropole, ou très peu, mais tout de même ça fait bizarre par rapports aux autres élus où on essaie d’avoir un prorata un peu plus juste en matière de représentativité ?

Tu dis que le temps des collectivités est long, mais au jour le jour, c’est très rapide, je vois sur ton bureau un article de presse sur « un plan de reconquête pour Sevran », on voit qu’il y a tout de même dans la métropole certains problèmes qui s’accélèrent, le besoin de péréquation, le besoin de s’occuper de certains territoires par rapport à d’autres est de plus en plus fort, et à côté de ça on a l’impression que finalement, le Grand-Paris tout le monde s’en fout. Il y a un projet de métro, qui va se faire ou ne va pas se faire, et on ne parle plus tellement de tout ça. Paris-Métropole va se réunir, on en parlera peut-être à la rentrée… Faut-il attendre les prochaines municipales, notamment à Paris, Jean-Marie LeGuen s’est mis soudainement à parler du Grand-Paris – je ne sais pas si je l’avais beaucoup entendu avant – mais ce qu’il dit n’est pas inintéressant. Est-ce que c’est là qu’il va y avoir une accélération, ou est-ce qu’il faudra attendre les calendes ? Ou est-ce que l’on restera toujours à Paris sur une approche préfectorale ?

Propos enregistrés le 23 juin 2011 à l’Hôtel de ville de Paris.

Jean-Paul Chapon

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Carte postale du Grand-Paris, avec graffiti politique et patrimoine archéologique

passerelle de charenton pinay graffiti

*mise à jour du 03-07-2001
L’autre jour, je me suis arrêté en rentrant de ma visite hebdomadaire chez ma mère pour prendre des photos de la passerelle de béton qui enjambe la Seine, juste en aval du confluent avec la Marne, après Chinagora, ou ce qui en reste. Lourde construction dont le ciment imite une structure metallique, avant-postes de ciment crénelés comme les tours des remparts d’Avignon sur l’A4 côté Charenton et sur la rive d’Ivry, passerelle paradis des taggers, on peut traverser en amont y compris à vélo, mais pas sur la face aval. Frustration de ne pas pouvoir photographier l’entrée de la Seine vers le Petit-Paris.

Et puis marchant sous la passerelle, en croisant la course de joggers et cyclistes, je découvre au milieu des grafs et tags d’aujourd’hui ce graffiti, certainement vieux d’un demi-siècle « Pinay assasin de la république« , soit à propos de ses emprunts à la fin des années 50, ou référence à l’instauration du nouveau franc *ou plus sûrement au soutien à De Gaulle comme le suggère Brisavoine dans son commentaire. Question : à partir de quand un graffiti devient un élément de patrimoine historique ? Ce Pinay assassin de la république doit il être sauvegardé comme les graffiti politiques de Pompei rescapé sous les cendres de l’éruption du Vésuve en 79 après JC ou nettoyés au Kärcher ? Intéressant de voir l’histoire écrite sur les murs de la Ville, souhaitons qu’ils soient officiellement pris en compte et sauvegardés.

Demain retour sur le Grand-Paris politique, mais politique d’aujourd’hui avec une interview d’un de ses acteurs.

Jean-Paul Chapon

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Carte postale de fierté, avec regards, sourires et mesquinerie gouvernementale

gay pride Paris 2011

36.000 annonce la préfecture qui ne craint pas le ridicule. Il n’y avait peut-être pas les 500.000 revendiqués par les organisateurs, mais les très chiches 36.000 ne suffiraient pas à expliquer comme le centre de Paris s’est trouvé une fois de plus gentiment paralysée l’espace d’un premier après-midi d’été, ni pourquoi il était nécessaire de neutraliser jusqu’à plus de 20h00 la rue de Rivoli par laquelle ne passait pourtant pas cette nouvelle Gay Pride ou Marche des Fiertés comme on doit l’appeler ici. Mais peut-être les chiffres officiels étaient une réponse au slogan de la marche repris par les participants de gauche « pour la liberté, en 2011 je marche, en 2012, je vote« , ou à celui de la droite, courageusement représentée par GayLib qui affichait un décompte des heures et des jours jusqu’aux présidentielles avec une mise ne garde sans équivoque « Nicolas, si tu veux nos voix, donne nous nos droits!! » Pourquoi une telle frilosité alors que ce soir, au Grand-Jury RTL, a annoncé que s’il n’était pas trop pour le terme « mariage » homosexuel, il était avant tout pour l’égalité des droits, et que désormais à côté de Roselyne Bachelot, ils seraient deux, « un couple » au gouvernement à défendre cette position au gouvernement.

Comment la préfecture compte-t-elle les participants ? Cela pourrait être une piste pour une explication s’il faut en trouver une. Ceux qui défilent ou ceux qui assistent ? car depuis des années, la Gay Pride n’est plus seulement un défilé revendicatif, mais une extraordinaire fête de la liberté et de la rencontre, rencontre entre ceux qui marchent et ceux qui regardent, de la musique, de la danse, de la folie dans les rues du Petit-Paris qui semble se libérer le temps d’une parade. Et année après année, je constate toujours cette joie, bonne humeur, échanges, clins d’oeil, partage, fête, et même gaité, pourquoi pas le dire ! La société change, doucement mais sûrement. Les moments de joie et de bonheur sont si rares. La mesquinerie politicienne est bien mauvaise conseillère. Le gouvernement ferait bien d’écouter ceux qui ont sont capables de plus d’humanité et d’intelligence parmi eux. Et pour moi, une marche avec une nouvelle décharge de cette humanité, les trois minutes de silences pour ne pas oublier ceux qui ont été emportés par le Sida, avant de replonger avec fierté pour un jour dans la fête de l’égalité, sans distinction de sexe, d’âge, de race…

gay pride paris 2011gay pride paris 2011gay pride paris 2011gay pride paris 2011

gay pride paris 2011

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gay pride paris 2011gay pride paris 2011Jean-Paul Chapon

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Carte postale du Grand-Paris, avec regard métropolitain ou regard monstrueux ?

grand-paris valenton

* mise à jour du 23 juin 2011

Depuis le mois dernier, Anish Kapoor expose Léviathan au Grand-Palais, un monstre sous les verrières, événement culturel incontournable au coeur du si parisien Petit-Paris culturel. Les monstres comme le Léviathan du Grand-Palais à la mode pour opposer vision extérieure et intérieure ? Pourquoi pas, et dans le Grand-Paris aussi 😉 vu de la métropole automobile, sur les bords d’une voie rapide en sortant de l’A86, d’autres monstres, d’autres regards. Près de Valenton, deux yeux monstrueux écarquillés (sur)veillent le passage. On ne les voit vraiment que de l’autoroute, en voiture. Qui surveillent-ils ? Sur qui veillent-ils ? vous qui passez en voiture ou qui partez en train, ou peut-être les voleurs de câbles qui sévissent sur le secteur annoncé par des pouvoirs publics impuissants comme « secteur sans éclairage » ? Vouloir camoufler des équipements industriels, cuves d’acier de liquide ou de gaz, est-ce dérisoire ou est-ce le témoignage d’une approche urbanistique intéressante et créatrice qui veut faire entrer l’art dans la banlieue, pire dans ces abords de villes dont Nicolas Sarkozy, le président urbaniste s’enrageait de la fatale laideur au moment de lancer sa consulatation pour le Grand-Paris des architectes. Ces deux yeux sont monstrueux ? Ces deux yeux sont beaux ? Je les avais aperçu en allant photographier la montagne de déchets de Limeil-Brévannes , autre monstre local dont l’accès est depuis complètement barré, principe de précaution et de honte à la fois.

Regarder la ville autrement ! Ma ville est plus belle que la vôtre parce qu’elle est plus grande… il faudrait peut-être ajouter plus étonnante, et plus inventive, et plus créatrice, surprenante, envoutante… et monstrueuse 😉

grand-paris valentongrand-paris valenton

 

 

* Il s’agit des Yeux de JR à Valenton, merci @Agnès via FaceBook 😉

Jean-Paul Chapon

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Carte postale du Grand-Paris au coeur du Petit-Paris, ou « sous le Pont Mirabeau coule la Seine… « 

panorama du grand-paris, bhv

« Tu as vu ? Regarde bien, à côté de la Tour Eiffel  » insiste Luis, mon ami, devant le panorama en silhouette qui décore le passage vers le parking du BHV. Et à côté de la Tour Eiffel, à côté de la cathédrale de Chartres, le panorama montre un pont symbole de la Seine, des immeubles modernes, mais surtout la Grande Arche de La Défense. En retour et hors champ le Sacré-Coeur. Nous sommes devant les caisses du parking BHV, au coeur de la capitale, à l’entrée de la station de métro Hôtel de Ville, côté ligne 1 avec correspondance ligne 11, avec accès direct au BHV, le Bazar de l’Hôtel de Ville, une des plus populaires des magasins parisiens, juste sous le parvis arrière de la mairie du Petit-Paris, et de façon étonnante, la symbolique est celle du Grand-Paris, et même du très Grand-Paris. On est loin de la vision étroite du hall d’arrivée du terminal 1 de Roissy, de sa vision étriquée de Paris, toute teintée d’Amélie Poulain, vision auquel Paris est sa banlieue avait consacré une note – Paris est une île – en décembre dernier. Non ici, on sort de ce Petit-Paris d’Amélie Poulain et Bertrand Delanoë, et en osant une vision régionale, on n’hésite pas à représenter Chartres, merveille symbole de l’architecture d’Ile-de-France au moyen-âge, la Tour Eiffel symbole de Paris et de sa modernité d’hier et pour aujourd’hui la Grande Arche de La Défense, symbole du Paris contemporain, le tout rassemblé par le lien de la Seine, sous le Pont Mirabeau, coule la Seine, et nos amours, faut-il qu’il m’en souvienne…, Paris reste Paris le Petit de Bertrand Delanoë, le Grand auquel on aspire, et pour finir le Paris où l’on vit et que l’on aime 😉

Jean-Paul Chapon

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Carte postale cathodique, avec eucharsitie républicaine et concombre ;-)

Ce soir j’aurais pu/dû parler de la nomination de Pierre Mansat à la présidence de l’AIGP, l’atelier international du Grand-Paris, création du président urbaniste Nicolas Sarkozy, bâton de maréchal pour l’adjoint de Bertrand Delanoë en charge des relations entre la capitale et les banlieues et de Paris-Métropole, récompense bien méritée mais fin si décevante pour celui qui a porté l’ouverture du Petit-Paris sur la banlieue et a fini par oublier d’où il venait et ce qu’il avait fait pour un beau pantouflage honorifique… mais non, on y reviendra peut-être à contre-coeur une autre fois sur Paris est sa banlieue. Ce soir, c’est la crise du concombre et de la bactérie tueuse en Allemagne qui me retient, et le déferlement d’images de curcubitacées avalées avec une variété de sentiments, de la plus grande sérénité eucharistique du prêtre-ministre de l’agriculture Bruno Lemaire, nouveau Christ au concombre médiatique, ceci est mon corps républicain, à la voracité gloutonne et ridicule partagée entre cultivateurs de la FNSEA et députés. Arrêt sur image d’un soir, envie d’être solidaire, et gêne devant le ridicule des images d’une crise réelle et d’une communication ratée. « Désolé » voudrait on dire…

Jean-Paul Chapon

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Carte postale du Grand-Paris avec montagne de déchets, ou de la honte environnementale aux portes de la capitale

limeil brévannes LGD développement

Ce n’est pas Naples ses mafias et ses décharges, mais bien le Grand-Paris et le scandale d’une montagne de 150.000 tonnes de déchets à ciel ouvert, ou plutôt qui monte vers le ciel et crée un colline d’une quinzaine de mètres de haut*, qui depuis des années est devenu le cauchemar des habitants proches de la zone et de la mairie qui développe un quartier de l’autre côté de la zone d’activité et de sa montagne puante. Nous sommes à Limeil-Brévannes dans le Val-de-Marne à une dizaine de kilomètres de Paris. On en reparlé il y a quelques temps, dans Le Parisien au moins – le sujet de semble pas passionner les médias – quand la montagne d’ordures a pris feu au mois de mai. La vue serait fascinante si elle n’était écoeurante. On est saisi par une odeur acre d’ordures et de brûlé quand on approche du monstre que laisse la société LGD Développement. Et puis il y a cet étonnante décoration de la voie qui mène à la zone, un étalage de détritus, déchets divers, pare-brises explosés, pneus, débris, bois, plastiques, platre, gravats, ordures en tout genre comme un Bricorama désolé après une tornade. Et ce sentiment bizarre de ne pas être le bienvenu, il y a ceux qui trient sur la décharge, on n’est pas au Caire ou au Mexique, mais la logique de la pauvreté est la même, il y a ceux qui trient sur le trottoir, il y a les regards méfiants, et les gamins à vélo qui me lancent un « pourquoi tu prends des photos ? » inamical… Sans compter tous les projecteurs à pleine puissance, on ne les éteint plus et ils ne doivent pas plus servir la nuit que dans la journée… Le préfet avait enfin réagi en février dernier en demandant à la société d’enlever les déchets. Trop tard, LGD est en liquidation… On peut s’étonner quand on lit un rapport de la préfecture de 2008 qui selon Le Parisien de l’époque disait qu’il n’y avait « rien d’anormal dans les stocks de déchets » de cette société. Le Parisien ajoute que la préfecture avait « fait des recommandations au responsable de LGD pour « faire baisser » la hauteur de ses tas de stocks, recouverts conformément aux règles de l’environnement, afin d’éviter les poussières. » Quand on voit l’état de la décharge trois ans après, on peut se poser des questions sur l’efficacité et la (mauvaise ?) volonté de la préfecture dans cette affaire. L’environnement et le développement durable ça doit se vivre dans la réalité, et pas seulement dans les Grenelle et bureaux de ministres…

* pour se faire une idée de l’échelle, regardez le personnage en haut à droite de la décharge…
** Un article du Parisien fait le point sur la décharge de Limeil-Brévannes et la société LGD ainsi que sur le rôle de la préfecture dans son édition du 5 juin

Jean-Paul Chapon

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Carte postale de vacances en banlieue, ou ma ville est plus belle que la vôtre parce qu’elle est plus grande ;-)

ile-saint-denis

Depuis quelque temps, le matin quand je passe sur le pont de l’A86 au dessus de l’Ile-Saint-Denis, avant de sortir du côté de Villeneuve-la-Garenne et Gennevilliers, je jette un coup d’oeil aux deux bras de la Seine, au point d’idéaliser cette vision fugitive, la Seine brumeuse le matin de ce printemps estival, les frondaisons lourdes sur les chemins de halage, les péniches et ce mélange d’installations industrielles et urbaines. Une autre vie loin des tours de La Défense. La réouverture de ma saison estivale de taxi à Roissy – les petits bonheurs d’une famille internationale 😉 – et je peux enfin prendre le chemin des écoliers pour découvrir Villeneuve et surtout l’Ile-Saint-Denis et la richesse de la métropole et sa diversité. Bords de Seine sauvages, péniches et bateaux de résidents comme à Amsterdam ou Sausalito face à San Francisco côté rivière. Côté ville, la confrontation du Grand-Paris d’avant, pavillons aux charmants décors émaillés et noces et banquets de façades d’un autre temps voisinent avec tags, graphs et muraux devant les HLM ou sur les friches des quais. Ma ville est plus belle que la vôtre parce qu’elle est plus grande. C’était la clé d’une rencontre lors d’un séminaire il y a quelques temps déjà à l’école Nationale d’Architecture de Versailles. Plus belle parce que plus grande, non pas pour la folie des grandeurs, mais pour la richesse de l’étonnement des découvertes. Et même si cet après-midi de l’Ascension j’ai croisé l’ennui des jeunes au pied des immeubles, si j’ai vu le rideau fermé du ciné de quartier, les cafés et bars fermés, cet été, si vous voulez vous sentir loin du Petit-Paris, allez faire un petit tour à l’Ile-Saint-Denis et dites, cet été je pars en banlieue, peut-être qu’à force d’y aller, les rideaux des cafés se relèveront !

ile-saint-denis villeneuve-la-garenneile saint denis bamakoJean-Paul Chapon

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Carte postale de banlieue, avec fanfare, cueca chilena et Madelon

fanfare fête de la madelon 2011 fontenay-sous-bois

J’avais prévu de publier une carte, pas postale pour une fois. Une carte du nouveau réseau de transports en commun, le Grand-Paris-Express avec ses gares, tel qu’il est ressorti de l’accord du 26 mai dernier. J’ai préparé un texte, mais finalement, la Fête de la Madelon l’a emporté, et le commentaire sur la carte, ce sera pour la semaine qui vient, lundi ou mardi sans doute. En attendant ce soir, une nouvelle carte postale, et même plusieurs. Le patrimoine de Fontenay-sous-bois ma petite ville dans le Grand-Paris, repose sur trois piliers, la Belle de Fontenay, pomme de terre mise au point par les maraîchers du coin, les Rigollots, sinapismes ou cataplasmes à la moutarde, du nom de leur inventeur le pharmacien Paul Jean Rigollot, qui a laissé son nom au quartier de la ville où se trouvait son usine, et la Madelon chanson des poilus de la Grand-Guerre dont le succès serait né à Fontenay ! Depuis, chaque année a lieu l’élection de la Madelon, occasion de festivités locales variées.  Brocante et vide grenier, fête foraine, concerts et feux d’artifice, défilé de fanfares, sans oublier les stands associatifs dans le parc de l’hôtel de ville, comme une mini fête de l’Humanité, n’oublions pas que Fontenay reste une des dernières communes PCF de l’ancienne ceinture rouge. Ambiance sympathique, parfois décalée entre Good-Bye Lenin et nostalgie façon Tout le monde n’a pas eu la chance d’avoir des parents communistes devant le stand des amis de Brovary, banlieue de Kiev jumelée à Fontenay ou encore celui du Comité Dniepr& Volga dans lequel s’ennuie une vieille militante devant ses châles, poupées russes et oeufs peints…  Alors comme chaque année, grillades au stand d’une association de réfugiés de l’Uruguay, empanadas et dulce de leche avec ceux du Chili, avec en prime un cueca improvisée par les animateurs du stand de l’association, toujours aussi chaleureux. Un des plaisirs de banlieue, loin de la Défense, le Grand-Paris au coeur !

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Jean-Paul Chapon

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Carte postale de La Défense, avec tours… sans artichauts ;-)

Le ciel est toujours aussi bleu sur La Défense comme sur le reste du Grand-Paris et au-delà, et contrairement à un récent commentaire, sans filtre ni retraitement à base de Photoshop ou équivalent ! Et devant cette photo je pourrais répondre « pour les admirer !  » à la question , « pourquoi s’obstiner à construire des tours ?  » Un déplacement professionnel jusqu’à l’autre bout de l’esplanade de La Défense et l’occasion de faire une petite promenade photographico-architecturale sur l’esplanade sud. Jeu de formes et de lumière autour de l’immeuble EDF. Pas sûr que cela suffise à faire oublier le rappel à l’ordre du remboursement des trop perçus, d’ailleurs il faut que les appelle… 😉

Jean-Paul Chapon

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